Leromancier Didier Decoin, 74 ans, a été choisi, ce lundi 20 janvier 2020, par ses pairs pour prendre la barre de l’académie Goncourt en remplacement de Bernard Pivot.
Ilen était membre depuis quinze ans et président depuis cinq ans, a annoncé mardi sur Twitter l'assemblée du prix littéraire. 'Pour retrouver un libre et plein usage de son temps, à 84 ans Bernard Pivot a décidé de se retirer de l'Académie Goncourt à partir du 31 décembre. Il en était membre depuis 15 ans, le président depuis 5
BernardPivot a écrit un livre sur la vieillesse, sorti il y a deux mois. Le célèbre journaliste, président de l’ Académie Goncourt, est le présentateur d’émissions culte, comme « Apostrophes », « Bouillon de culture », « Dicos d’or » , pour n’en citer que quelques-unes. La vieillesse, « Bof « diront les plus jeunes, on n’y est pas encore !
BernardPivot aura 86 ans aux fraises, et il ne les sucre toujours pas ! C’est pourtant de la vieillesse dont cette figure légendaire de la télévision a choisi de parler dans le roman
Apostrophes Bouillon de culture, Double je, les Dicos d’or, c'est lui. Bernard Pivot a animé pendant trente ans des émissions littéraires sur le service public. Le journaliste, heureux retraité
BernardPivot, rêveur des confins : 'L'amour à plus de 70 ans, personne n’ose en parler, ça reste un tabou" À 85 ans, pour l'ancien présentateur d'Apostrophe et de Bouillon de culture, il est encore temps de jouer, de rêver et de faire l’amour. Son livre " vie continue" en est la preuve.
Magazine La Grande Librairie revient de vacances en mettant à l’honneur cette semaine le journaliste et auteur Bernard Pivot. Après deux semaines de vacances, François Busnel fait sa rentrée 2021 avec un prestigieux invité puisque La Grande librairie consacre son premier numéro de l’année au spécialiste et passionné de
Noussommes le 1er décembre 1978. Bernard Pivot lance ainsi son Elle était encore un liant culturel, qui unissait les gens qui pouvaient le lendemain discuter de ce qu’ils avaient vu, en
Prosper Mérimée. Dictée du bicentenaire. Bernard Pivot a composé une nouvelle « dictée de Compiègne », qu'il a lue le 28 septembre 2003 (bicentenaire de la naissance de Prosper Mérimée) dans la salle des gardes du château de Compiègne [4], château supposé être l’endroit où avait été lue la première dictée.C'est Napoléon III qui s'exprime d’outre-tombe, dans la
Ilétait membre de cette institution de la littérature française depuis 15 ans et président depuis cinq ans. CULTURE. Insolite : quand Edouard Philippe assure la promo d'un jeune auteur de Thoissey. A la une. Disparition de Georges Duboeuf : pour Bernard Pivot, il était "Monsieur Beaujolais" Viticulture. Le fil info. Hier; 19:03 . Football/Red Star-FCVB/Hervé
2PMGw2. Société Le chroniqueur littéraire n’aura cessé de dévouer son talent au journal hebdomadaire qu’il affectionne tant. Publié le 30 janvier 2022 à 15h17 Le journaliste et écrivain Bernard Pivot. Photo ©️ LEWIS JOLY/JDD/SIPA Cela faisait trente ans qu’il livrait ses critiques littéraires hebdomadaires dans les colonnes du Journal du Dimanche. Samedi 29 janvier, Bernard Pivot a annoncé son départ à la retraite après avoir rendu de bons et loyaux services dans ce journal pour lequel il avait démarré en tant que chroniqueur humoristique. Ecrire dans le JDD était la chose à la fois la plus naturelle et la plus précieuse », avait-il confié lors des 70 ans du journal il y a quatre ans. Depuis son arrivée en 1992, Bernard Pivot avait eu le temps de se faire sa place et se sentait même chez lui, avec une forte capacité à trouver chaque semaine de nouveaux textes à faire paraître, rappelle l’hebdomadaire. Je m’aperçois avec un certain culot que je n’ai jamais remis en question ma légitimité », a-t-il assumé, dans ses LIRE Affaire Matzneff Bernard Pivot regrette de ne pas avoir eu “les mots qu’il fallait” Amoureux du JDD Pour le chroniqueur littéraire, le vrai plus de son travail résidait dans le fait que le JDD soit un journal qui est lu le dimanche », jour de repos, jour qui échappe à la hâte et au stress de la semaine, jour où l’on prend le temps de s’intéresser à ce qui se passe dans le monde ». Son amour pour cet hebdomadaire, Bernard Pivot ne manque jamais de le rappeler encore et encore, jamais à court d’arguments. Sa position est pour le moins originale … Placé entre une semaine qui finit et une autre qui commence », a souligné l’écrivain avant d’ajouter Il est à la fois à la recherche du temps perdu et dans la perspective du temps qui vient ».
Décider de continuer à travailler alors que l'heure de la retraite a sonné depuis bien longtemps… Cela semblerait bien impensable à bon nombre de seniors. Et pourtant, certains ont fait ce choix par passion pour leur métier qui est tout simplement leur raison de vivre ! Mais hélas, arrive un moment où le corps ne suit plus et la vieillesse les oblige à mettre un terme à leur longue carrière… À 86 ans, Bernard Pivot aurait sans doute aimé poursuivre encore quelque temps son activité de chroniqueur littéraire dans les colonnes du Journal du Dimanche, mais c'était compter sans sa santé qui se détériore chaque jour un peu plus. “Ce qui me fait peur ? La mort”, avouait-il début janvier. Si Bernard cesse cette collaboration à laquelle il tenait tant, c'est qu'il est à bout de souffle, murmure-t-on dans le monde de l'édition. Il se dit même qu'il serait au plus mal, ce qui expliquerait pourquoi le JDD a publié ce dimanche 30 janvier cette chronique en forme de mort annoncée dans laquelle la journaliste Anna Cabana a adressé à l'homme de lettres un vibrant message d'adieu. Notre éternel professeur de littérature national, notre héros de l'orthographe, notre Apostropheur en chef, bouillonnant de culture et d'exigence, notre chroniqueur facétieux et fidèle, piquant et ponctuel, prend sa retraite », écrit avec lyrisme l'épouse de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale. Mais l'intéressé a-t-il été en mesure de lire cet hommage plein de fougue ? Rien n'est moins sûr. Hospitalisé depuis un mois selon nos informations, l'homme de lettres qui vient tout juste de publier un recueil de souvenirs … Mais la vie continue, serait très affaibli. Sentait-il déjà ses forces l'aban-donner lorsqu'en 2018, sur les conseils de [s]on médecin », il avait annoncé annuler la tournée de son spectacle, adapté de son livre Au secours, les mots m'ont mangé ! en raison d'un gros coup de fatigue », comme il le confiait alors à Nice-Matin ? Puis, l'année suivante, il quittait à la surprise générale la présidence de l'académie Goncourt, une fonction qu'il occupait depuis cinq ans et dans laquelle il s'était beaucoup investi. Une fois encore, son âge s'était rappelé à lui. Avec courage, il continuait pourtant à délivrer son billet toutes les semaines dans le JDD, comme il en avait pris l'habitude depuis trente ans, jusqu'à ce qu'il soit admis à l'hôpital. Invité d'Augustin Trapenard sur France Inter dans l'émission Boomerang, le 4 janvier dernier, quelques jours seulement avant son hospitalisation, le légendaire présentateur d'Apostrophes et de Bouillon de culture s'était laissé aller à des confidences troublantes Ce qui me fait peur ? La mort. J'ai toujours pensé à la mort. Quand mon meilleur ami est mort, j'avais 40 ans, et lui en avait vingt de plus. Plus on avance en âge, plus on se dirige vers l'acte final et plus on y pense. » Espérons que ces bouleversants aveux ne laissent pas augurer du pire. Valérie EDMOND
04h20 , le 24 janvier 2016 , modifié à 11h01 , le 21 juin 2017 S'il a toujours écrit, Michel Tournier a attendu l'âge de 42 ans pour publier son premier livre, Vendredi ou les limbes du Pacifique. Avant de vivre de sa plume, il avait été publicitaire à Europe 1, puis moitié directeur littéraire moitié attaché de presse des éditions Plon. C'est là que, journaliste au Figaro littéraire, j'ai fait sa connaissance. Il était beau, souriant et s'amusait beaucoup des mœurs des écrivains. Je ne soupçonnais pas que, rentré chez lui, il écrivait avec l'ambition d'être l'un d'eux et, tant qu'à faire, d'être parmi les aurais-je pu me douter que, sur une île du Pacifique, avec audace et une imagination de démiurge, il distribuait Robinson et Vendredi dans de nouvelles aventures? Le roman parut en 1967 et Saint-Germain-des-Prés en eut le souffle coupé. Bien inspirée, l'Académie française lui donna son grand prix du roman, le soustrayant à la convoitise de l'académie Goncourt, laquelle, trois ans après, se revancha en lui accordant son prix, à l'unanimité – depuis jamais réitérée –, pour son deuxième chef-d'œuvre, Le Roi des aulnes. Un puissant écrivain, déjà classique, était personnages de la littérature, l'histoire ou la BibleClassique par son écriture mais très moderne dans les thèmes de ses romans la marginalité, la transgression, les sexualités déviantes, les forces ténébreuses, le refus de l'ordre, la fascination du mal, les beautés et les pièges de la nature, la gémellité, le pouvoir et la soumission, les contradictions du monde, la sainteté, les fulgurances de l'amour. Nourri de philosophie allemande, Michel Tournier n'a pas écrit des romans philosophiques mais il a eu sur tous ses personnages un point de vue philosophique, essentiellement Tournier chez lui, à Choisel, en 2004. Crédits SipaIl est vrai que la plupart s'étaient déjà fait un nom dans la littérature, l'histoire ou la Bible Robinson, Gilles de Rais et Jeanne d'Arc, les rois mages, Göring, Abel et Caïn c'est évidemment le maudit et mystérieux Caïn qui le passionnait, les ogres, Moïse sous le nom d'Éléazar, le Père Noël, etc. C'est l'auteur lui-même qui a collé le mot mythe sur le front de ses personnages. Et comme tous ces mythes sont des aventuriers ou des nomades, il est exact de dire que Michel Tournier est un écrivain inspiré par l'histoire et transporté par la sans céder à la coquetterie du paradoxe, il tenait Vendredi ou la vie sauvage, version pour la jeunesse de son premier roman, pour le livre dont il était le plus fier. Des millions d'exemplaires vendus. Le plus gros et plus durable succès derrière Le Petit Prince. Il a toujours manifesté pour les enfants attention et curiosité, répondant volontiers aux questions des écoliers. Le quatrième roi mage de Gaspard, Melchior et Balthazar est un enfant. Vendredi monte à bord du Whitebird, abandonnant Robinson sur son île. Il a été rejoint clandestinement pendant la nuit par le mousse, maltraité sur le bateau. "Désormais, lui dit Robinson, tu t'appelleras Jeudi. C'est le jour de Jupiter, dieu du ciel. C'est aussi le dimanche des enfants." Dernière phrase du préférait les Folio à la PléiadeMichel Tournier avait pour premier désir d'être le plus lu possible. C'est pourquoi il considérait le livre de poche comme l'invention du siècle. Folio, où ont été publiés la plupart de ses livres, était sa collection chérie. Il la préférait à la Pléiade, où il entrera en 2017 ou 2018. Jean d'Ormesson a dit qu'il préférait la Pléiade au prix Nobel. Tournier, lui, aurait joyeusement renoncé à la Pléiade pour le Nobel. Quand Le Clézio et Modiano l'ont obtenu, j'ai eu une pensée pour le vieil écrivain retiré dans son presbytère de Choisel, dans la vallée de Chevreuse. Il se consolait en disant que, ayant été longtemps nobélisable, les gens croyaient qu'il l'avait eu. Touchante et trompeuse consolation par l' Tournier est venu dix-sept fois dans mes émissions. Devant les caméras il était parfaitement lui-même, enjoué, profond, provocant, paradoxal, émouvant ou amusant, toujours avec son élégant sourire. Le 15 mars 1992, il était l'invité principal de Bouillon de culture pour son livre Le Crépuscule des masques. Un étudiant a surgi pendant l'émission, armé d'un couteau, menaçant de se suicider si Lionel Jospin ne retirait pas sa loi sur l'enseignement. Après six ou sept longues minutes de négociations, il a jeté le couteau et il est parti. Quelques jours après, Michel Tournier m'a appelé au téléphone pour me dire "Jamais je n'ai autant été humilié que pendant votre émission. Pas une fois, cet étudiant ne m'a regardé, ni interpellé. Il n'a parlé qu'à vous! Pas une fois il ne m'a menacé. Pour lui je ne comptais pas! C'était très humiliant." Tournier était-il sincère ou facétieux?De même, à l'académie Goncourt, dont il a été pendant trente-huit ans un membre très actif, lecteur scrupuleux, généreux, aux choix parfois aussi surprenants que ceux de son ami Robert Sabatier, fallait-il le prendre au sérieux quand il disait "Notre académie étant pauvre, demandons 10% sur les bénéfices de l'éditeur que chaque année nous enrichissons avec le prix Goncourt"? Il travaillait alors à un roman sur les vampires… Il l'a abandonné, n'ayant pas le courage et la force d'aller arpenter de nuit les souterrains du métro et les catacombes. Il ne régnait plus non plus sur le monde foisonnant des mots, longtemps serviteurs d'une œuvre sans équivalent dans la littérature française par l'originalité de ses thèmes et la force de son JDD papier
pour bernard pivot il etait de culture